La situation
Bienvenue à Saint Andéol de Clerguemort
Un peu d’histoire :
Au XIIIème siècle, des moines bénédictins auraient nommé Saint Andéol du nom d’un martyr romain. Ce nom serait ensuite devenu Saint Andéol de Clerguemort après que des barbares aient tué le Père Prieur (Clerguemort voulant dire Clergé mort).
En 1702, la commune a été le point de départ des Dragonnades qui ont enflammé les Cévennes après l’arrestation au Cros de Françoise Brès (prédicante de la Religion Prétendue Réformée) ainsi que de deux habitants qui l’hébergeaient. Elle fut pendue et son logeur écartelé à Alès, le troisième étant condamné aux galères.
Les guerres de 1870 et de 1914 ont décimé la population.
Durant la deuxième guerre mondiale, la résistance a établi le maquis de Champ Domergue entre Saint Andéol de Clerguemort, Saint Frézal de Ventalon et les communes de la Vallée Longue.
Un peu de géographie :
Entièrement située sur le versant sud du Ventalon, Saint Andéol de Clerguemort est la plus petite, la plus méridionale des communes de la Communauté de communes des Cévennes au Mont Lozère. C’est également la plus densément peuplée (14 habitants au km²).
Saint Andéol de Clerguemort est située à 685 km de Paris, à 300 km de Lyon, Toulouse, Toulon, à 100km du littoral méditerranéen, à égale distance de Florac et d'Alès (45 km), mais aussi de Vialas et du Collet de Dèze (12 km). Saint Andéol de Clerguemort se trouve sur l'artère principale du canton du Pont de Montvert qui est la route des crêtes (CD 35), véritable épine dorsale reliant la Lozère au Gard.
L’accès à notre commune peut se faire par la route à partir de la nationale 106 depuis l’axe de la vallée du Rhône ou depuis l’A 75 ou par le train à partir de la gare d’Alès
Sa superficie de 690 hectares dont 75% en zone cœur du Parc National des Cévennes, correspond à quatre fois la taille de l’Etat du Vatican.
Bordée par les Communes de Collet de Dèze (48), de Chamborigaud (30), de Vialas (48), de Saint Frézal du Ventalon (48), son altitude s’étage de 380m (hameau de Loubreyrou) à 970m (hameau de L’Espinas).
Son relief très tourmenté est caractérisé par les vallées du Dourdon et de ses affluents, creusées dans le schiste. Il est sculpté par l’Homme qui a créé des terrasses appelées faïsses ou bancels pour cultiver les terres.
Au cours du XXème siècle, les paysages de Saint Andéol de Clerguemort se sont transformés : la majorité des terres agricoles sont devenues des forêts et les pins maritimes ou Laricio et les chênes verts ont colonisé les vergers de châtaigniers. Des plantations de mélèzes et de pins Douglas sont également apparues à partir des années 60 sur les terrains les plus favorables au châtaignier à bois (bouscas).
Ce changement de biotope a notamment favorisé l’expansion de la grande faune sauvage: sangliers et cervidés s’y sont développés.
Habitat et Economie :
L’habitat est disséminé et typiquement cévenol. Il est constitué de 5 hameaux principaux :
Au centre de la commune à 500m d’altitude, le hameau de Lézinier, où se trouvent la mairie (ancienne école publique) et le temple protestant.
A l’Ouest, à 650m d’altitude, le hameau du Cros où se trouvait au début du XXème siècle une école publique, puis le hameau de Poussiels.
A l’Est à 650m d'altitude également, le hameau de l’Eglise qui est construit autour d’une église catholique et où se trouvait une école.
Plus à l’Est, enfin le hameau de Sambuget (600m d'altitude)
Entre chaque hameau, se trouve un habitat dispersé de « mas » cévenols répartis environ tout les 500m, le long des voies de communications traditionnelles (sentiers, transformés depuis en routes). Les hameaux et les mas ont été pour la plupart construits à proximité d’un point d’eau (source) et au centre des terres agricoles. La plupart des mas possédait une aire de battage pour le grain et une clède, bâtiment dédié au séchage des châtaignes.
Les bâtiments ont été construits à partir des matériaux locaux pierres de schiste pour le bâti et lauzes pour les toitures, châtaignier pour les portes, fenêtres et charpentes. Ces bâtiments étaient et le sont toujours pour certains à usage d’habitation et d’activité agricole. Ils sont adossés à la montagne avec au niveau le plus bas l’écurie des chèvres et au dessus la cuisine et pièce de vie avec sa cheminée, le dernier niveau étant réservé aux chambres et à la grange
Cette activité agricole était faite de polyculture et de petit élevage, elle permettait de vivre en autarcie.
L’élevage caprin assurait le lait et le fromage (pélardon), volailles et lapins assuraient la viande, le cochon la charcuterie. Le mulet ou le cheval aidaient au travail de la terre.
Le jardin fournissait les légumes, la châtaigne elle était la base de l’alimentation. Séchée elle se gardait toute l’année. Les variétés multiples de pommes, poires et prunes permettaient un étalement des récoltes. La vigne cultivée sur des treilles assurait la provision de vin de l’année.
Au début du XXème siècle, la culture des muriers servait à l’élevage des vers à soie et permettait un apport d’argent par la vente des cocons aux filatures.
Enfin la commune comptait plusieurs moulins le long des ruisseaux. Ils broyaient grains, châtaignes et noix amenés par les habitants. De plus ces ruisseaux permettaient l’arrosage des prés et jardins grâce à un réseau de béals et d’aqueducs desservant des gourgues.
Notre commune a évolué avec les flux migratoires et l’étude du tableau ci-joint rend bien compte de la déprise agricole de l’impact des guerres et de l’industrialisation du bassin minier d’Alès et la Grand’ Combe.